Rue
des archives - Année du Serpent
Le "défilé du dragon", organisé par l'association
des Chinois résidant en France pour le Nouvel an chinois
croise dans la rue des Archives pour se rendre de la place
de l'Hotel-de-Ville à la mairie du 3ème arrondissement
(près de la rue de Bretagne), traits d'union entre
l'Europe et la Chine comme le furent à une autre époque les
routes de la soie*.
Cui
Jian, rocker chinois depuis plus de quinze ans, est interdit
de concert depuis plus de dix ans dans la capitale de l'Empire
du milieu. Il est venu se produire à Paris en 2001
qui est sa première apparition en France depuis son passage
au Printemps de Bourges en 1989. Année au printemps
de laquelle, il a chanté un bandeau rouge sur les yeux, devant
les étudiants qui occupaient la place Tiananmen à
Pékin.
Pour
lui en Chine, il y a une "culture des restrictions"
et "nous devons" maintenant que "notre sang
est froid en politique, chaud pour la musique (...) continuer
à faire bouger les choses."
Il
déclare dans l'hebdomadaire américain Times
: "Certains sont devenus esclaves de la musique occidentale,
d'autres regardent vers l'Orient. Je leur dis: "Allez vous
faire foutre et soyez vous-mêmes"..."
Cui
Jian est né le 2 août 1961. Après avoir appris la musique
classique, il intègre l'Orchestre de Pékin comme trompettiste.
Il le quitte en 1987 pour former son propre groupe rock ADO.
Ses titres les plus connus sont "Rien" et "Laisse-moi
dormir tranquille - pour réparer le pont du Ruisseau aux joncs"
"Assez
entendu de pleurs, assez entendu de rires
Assez supporté chars, cortèges funèbres, canons
Laisse-moi écouter le bruit de l’eau, le chant des oiseaux
Laisse-moi dormir confortablement d’un meilleur sommeil"
[ Laisse-moi dormir tranquille -- pour restaurer le pont
du Ruisseau aux joncs ] |
Il est vital de ne
rien laisser moisir dans les archives secrètes de l'oubli au
risque de devenir amnésique.
Patrick
Damien
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