Jardin
du Luxembourg
Elle
vient tous les matins. Avec son pain. Les pigeons la connaissent.
Les moineaux aussi. Elle me dit que les mouettes sont de plus
en plus nombreuses. Que ce doit être la tempête qui les a
chassées à l’intérieur des terres. Des copines la rejoignent.
Elles papotent. Elles sont heureuses. Elles m’ont oublié.
Moment de grâce où l’on devine chez chacune d’elles, l’enfant
qu’elles n’ont jamais cessé d’être.
Baudouin
Eschapasse
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