Delacroix est mort dans cette chambre le 13 août 1863 à 7 heures du matin. Jenny le Guillou qui l’avait veillé jusqu’au bout décrivit dans une lettre émouvante (en date du 20 août) les derniers jours de l’artiste. « Mon pauvre cher maître était malade depuis trois mois ; la maladie a commencé par un rhume comme toujours et sa pauvre poitrine s’en est mêlée ; tout ce temps je l’ai soigné sans le quitter un seul instant ; il a conservé son esprit calme et tranquille jusqu’à sa dernière heure, me reconnaissant, me pressant les mains sans pouvoir parler et il a rendu l'âme comme un enfant ». Le lit, le fauteuil empire, la pendule en bronze et les flambeaux (décrits dans l’inventaire établi le 25 août) et qui la décoraient ont disparu depuis longtemps. Seul demeure une commode, un divan (le canapé en acajou « recouvert en velours vert d’Utrecht » du peintre ?) et quelques tableaux (dont l’un représente sa gouvernante et l’autre un lit défait).